Exposition:                                             Francesc CRESPO, Inès RAMSEYER DAYER,     Jose VIASGRANADOS, Luis GONZALEZ BOIX, Pascal BORT CUBERO, Renato MANZONI,    Xavier RAVENTOS

"ENSEMBLE"

du 27 Avril au 10 Juin 2017

réalisé en collaboration avec la galeria O+O de Valencia en Espagne

 

Francesc CRESPO :
Né en 1951 à La Pobla de Vallbona ( Valencia )
Le travail artistique de Francesc Crespo joue avec la réalité au lieu de la reproduire. Une œuvre d’une grande force qui cherche dans la mémoire des images significatives de l’histoire de l’art. Un hommage historique où l’on voit le reflet des céramiques attiques ou des portraits de la renaissance et contemporains, de grands Maîtres comme Antonello de Messina, Piero della Francesca et Manolo Valdés.

 

 

Inés RAMSEYER DAYER:
Née en Argentine, vit à Madrid.
Sa formation d’architecte conditionne sa vision de la qualité de l’espace et des échelles différentes.
Elle comprend que aussi bien l’architecture que la photographie utilisent les mêmes ressources pour construire les espaces, l’ombre et la lumière.
Comme architecte ce qui l’intéresse c’est la production d’espace architecturaux qui ont pour qualités de pouvoir apporter des valeurs, des émotions reliées à des symboles. Ce qui l’intéresse aussi c’est la matérialisation des superficies et les limites de l’espace… et c’est ici que se trouve le lien avec son travail photographique.
Comme photographe ce qui l’intéresse c’est d’explorer les façons d’appréhender l’environnement. Elle cherche des situations où l’absence d’une échelle graphique identifiable peut nous motiver à plonger en nous-même et jouer à des interprétations en accord avec notre monde.
L’architecture, la photographie et les voyages sont indissolublement unis dans sa vie.

 

José VIASGRANADOS peint en créant (comme il le dit lui-même) une dialectique entre la forme et la non forme, de telle façon que l’œuvre reste sujette à l’usage de la couleur.
Jouer avec la couleur, ajouter de la profondeur avec différentes nuances, tonalités et couches de textures. Expérimenter et user du chromatisme comme moyen de transmission sensoriel n’est pas nouveau, mais dans ce cas, le résultat est si violent et prémédité qu’il parvient à nous perturber. Une expérience fascinante
.

 

Luis GONZALES BOIX :
Né en1958, vit à L'Alcudia (Valencia).
Lyrisme visuel, médiateur de la diversité culturelle, comme pulsion suggestive de créativité et de progrès. Parmi la variété des supports utilisés (Méthacrylate Plastic, Toile, papier de coton, photo, Ingres, etc.), interaction de techniques et de styles à partir de l'abstraction, à travers l'utilisation de graphiques et de photos à partir du dessin, du graffiti, de la publicité et les médias de communication. Graphismes qui se métamorphosent et fusionnent entre eux, réalisant une nouvelle forme plastique et une expression différente de son origine, se diluant, s’éloignant et s’approchant, superposant les couches comme un fluide tel un palimpseste de l’eau. Il est la mémoire de l'eau, d'une marque enregistrée sur son chemin, fait écho à l'écoulement de fluide et mutable évoqué dans l’inconnue représentatif de ses battements stellaires, comme l'orthographe unificatrice, globale et l'intégration de nouvelles entre les flashs distants de profondeur cosmique.
Hydrosphère qui invite à plonger dans un voyage onirique vers la réflexion, monde magique d’illusions, de couleur et d’espérance.

 

Pascual BORT CUBERO :
Né à Vila-Réal en 1954
Il commence son voyage à travers le monde de la photographie à Barcelone.
C’est un homme créatif, avec des idées nouvelles et tant des choses dans sa tête que parfois lorsqu’on est devant son œuvre, on frissonne et on se met à penser et pour moi ceci est merveilleux. Une œuvre que je vais voir et qui ne me dis rien n’a aucune valeur à mon point de vue. Lui est un photographe qui capte avec son objectif ce que nous voyons tous habituellement, mais ensuite il le transforme en ces œuvres qu’il nous présente à chaque exposition qu’il fait. Il nous amène dans une atmosphère de magie, mais à son tour, ne nous permet pas de quitter les pieds du sol. Son esprit élabore des figures et ses mains vont les transformer d’une manière magistrale et unique.
J’ai vu beaucoup de photographies, mais celles de Pascual, voyant ses derniers travaux, je peux assurer qu’ils sont délicieux.

 

Renato MANZONI :
Né en 1945 à Barcelone, vit à Sitges.
Travaillant exclusivement manuellement avec un programme de dessin vectoriel hautement spécialisé et originellement très limité dans ses possibilités esthétiques, Renato Manzoni crée des compositions d’une grande complexité, beauté et charge symbolique. Ses paysages, scènes et personnages sont une illusion formée par d’innombrables lignes, polygones et couches de couleur, les mêmes que l’on utilise pour dessiner les plans et les bâtiments. Avec lui, l’artiste saute les barrières qu’impose le programme pour donner à un outil de travail une nouvelle utilisation, étendre ses limites au-delà de la logique, créant de nouveaux chemins, de nouveaux langages.
Les paramètres digitaux, le filagramme porté au maximum du détail et le travail ardu de concision que requiert le dessin vectoriel se transforme ici en histoires pour conter, en dénonciations sociales et en images impactantes pleines de belles nuances de couleur. L’intérêt pour corrompre ce qui est établi et rechercher de nouvelles possibilités artistiques pour transmettre des idées, inquiétudes et messages de transcendance a accompagné Renato Manzoni tout au long de sa carrière. Un esprit qui continu aussi à être vigilant dans l’actuelle ère de l’informatique.
Qu’elles soient imprimées sur vinyle, toile ou carton, les œuvres actuelles de Renato Manzoni réfléchissent sur des thèmes se référant à l’être humain, les migrations, les inégalités sociales ou le milieu ambiant depuis une perspective entre le documentaire et l’imaginaire. La photographie, le dessin technique et le collage digital s’unissent pour donner forme à des scènes chargées de signification, poésie, évocation et pensée.

 

 

Xavier RAVENTOS :
Né à Barcelone en 1951, vit à Rabos.
Xavier Raventós commence son activité professionnelle comme photographe ; reporter photographe présent au cœur de plusieurs conflits ainsi que d’évènements dans les pays d’Amérique Latine.
La pression, l’horreur de scènes vécues, les risques encourus, le ramènent un jour au travail en studio au centre de Barcelone. Photographies publicitaires, industrielles et institutionnelles.
Ce n’est que depuis une quinzaine d’année qu’il pratique la sculpture. Il choisit le fer, l’acier, un matériau dur, rude, opposant une résistance, retrouvant le feu, les flammes, les étincelles ; autre combat plus pacifique et constructeur. Une forme de renaissance dans l’adversité du matériau.
Deux formes de création : Une première ludique, presque artisanale, créant de petits objets, de petits personnages parfois un peu subversifs.
Autre création, plus artistique celle-ci, où les formes, les volumes se déploient dans l’espace au gré des compositions, les vides et les pleins se conjuguent ; l’originalité tient dans ce subtil équilibre des formes touchant notre œil et notre esprit. Formes aériennes faites avec des matériaux lourds, puissance et légèreté ; Xavier Raventós nous démontre que les contraires peuvent coexister, s’harmoniser.
Pourtant un tableau sculpture interroge le regard ; enchevêtrement d’éléments métalliques, chaos organisé, rappel en miniature d’anciennes visions de conflits armés. Résurgence de souffrances anciennes, déchirement de l’âme. Xavier Raventós a continué sa route, est passé à autre chose mais n’a rien oublié même s’il en parle peu.
Ses sculptures, d’apparence sages, nous rappellent ce passé ; le fer est tordu, plié, coupé, tronçonné. Il faut de la violence pour parvenir à réduire le matériau à son désir. Xavier Raventós nous démontre que le monde, malgré tout, peut être beau et cette beauté source de rédemption.